il y a peu j'ai eu la chance de visioner le dernier film d'Aja, la colline a des yeux, en vost et version uncut.
le pitch ->
une famille toute proprette américaine part en vacances, et se retrouve coincée dans une vallée minière un peu spéciale. des test nucléaires y ont été pratiqué et on transformé aussi bien la flore que la faune, à conprendre nos amis les hommes. s'ensuit une lutte acharnée pour la survie.
ce qui saute aux yeux lorsque l'on visionne ce film, c'est que Aja n'aime pas les amerlock, en particulier les meilleurs d'entre eux : les républicains. comment reconnaître un républicain ? c'est simple, il dégaine son flingue dès qu'un problème arrive. là on peut dire que le flingue ne sert à rien, et ceux qui le préconisent comme remède à tout s'en prennent plein le cul (turlututu chapeau point... bon j'arrête)
outre cet exposé flagrant anti-armes, une autre critique sociale m'a paru très pertinente et rare. les "méchants" sont détestables, probablement pourris jusqu'à l'os, mais la question est : qui sont donc ces vilains méchants ? pour ma part je suis persuadée qu'ils n'apparaissent pas à l'écran une nanoseconde du film. un récit plutôt redondant l'incarne, il est plusieurs fois expliqué que l'armé américaines a fait péter ses petites bombes dans le désert, sans se soucier de la population locale (enfin ils ne savent même pas où se trouve l'europe, alors quant à savoir si un désert est peuplé, c'est encore trop pour eux) on découvre que si ces créatures existent, c'est ni plus ni moins que la création de l'amérique. on reconnait bien leur petites manies de se pointer quelques part sans aucun égard pour ceux qui y vivent, et de faire ce que bon leur semble (encore heureux qu'en Irak ils n'ont pas créé de zombies, pfiou on a eu chaud)
ces "méchants" aux faces de rognons déshydraté qui enchaînent les actes les plus sordides ne sont que la mains du mal, le mal créé par l'indifférance, je dirais le je m'en foutisme de l'état. la merde la plus noire sort toujours d'un cul, il s'agit là du cul de l'amérique, la seule et unique à blamer.
une esthétique soignée enrobe ce contenu, tel le petit papier doré enrobe son ferréro rocher. *what he says ?* sans tomber dans l'apparat clipesque d'un saw, la colline a des yeux est un film plutôt joli à regarder, j'entend dans l'esthétique. sans en faire trop Aja conceptualise une idée intéressante : il est possible de faire du beau, du soigné, et de filer la gerbe par la même occasion. combien de films on vu leur pouvoir goresque se faire bouffer par une image trop léchée ? au contraire, quand on regarde un bon vieux massacre à la tronçonneuse, l'aspect craspec du truc retourne bien les tripes. et bien là c'est un gentil mix des deux que le réalisateur propose. et celà sert parfaitement le film, tant on sait que les ados en mal de sensations fortes on besoin de reconnaître maman mtv même lorsqu'ils s'aventurent au cinéma. là ils sont servis, mais pas trop. une recette bien trouvée. point.
Aja pointe là où ça fait mal, et la consentualité qu'on lui met sur le dos m'est incompréhensible je l'avoue.
tant dans le gore que dans son esprit, ce film est bon. pas parfait mais il a du mérite.