Plus ça va plus j'en croise quand je me ballade. Dés que je sors le nez dehors, je les entends, je les sens, je les vois de loin...
C'est comme une nuisance perpétuelle, mais en masse.
De quoi je parle ? Des pétasses qui trainent en groupe dans les rues, parlent fort, font de grands gestes et machent leur chewing gum d'une façon si vulgaire qu'à coté de ça Courteney Love pourrait passer pour une diva glamour. Ces choses au top de la mode qui ne jurent que par Jeune et Jolie et Elle comme seules lectures et qui n'ont comme culture musicale que Matt Pokora, K-Maro et les Tragédie...
Si encore c'etait un cas isolé, mais non ! Ces créatures sont partout et de tous âges. Les gamines veulent ressembler à Britney Spears, les vieilles veulent ressembler à Farah Fawcett mais tout ce petit monde fait bien pitié...
En plus, elles essayent de se cacher sous un faux terme, puisque ces pétasses sont persuadées d'être des "femmes modernes". Au secours.
D'ailleurs, et puisque l'étude comportementale de l'humain est une de mes passions premières, j'ai il y a quelque temps (l'été dernier en fait) réalisé une petite étude sur ces spécimens.
En voici ce que j'ai recueilli :
Autant le dire tout de suite, s’il est des gens qui se frottent plus les mains que les mecs en slips sur les plages en été, c’est bien les esthéticiennes. En effet, la fréquentation de leurs cabinets passe du simple au triple en période pré-estivale et les stocks de cire dépilatoire se vident plus vite que le frigo d’un américain moyen et obèse. Sans compter celles qui ont eu la brillante idée d’installer des cabines de bronzette automatique aux rayons UV (qui je vous le rappelle, ont été récemment mis à jour comme étant plus dangereux encore que les rayons UV du soleil…), et qui rentabilisent plus qu’aisément leur acquisition dés les mois de mars/avril.
La femme moderne de base, celle qui fait ses courses chez Pimkie, Etam ou LaCity est une accro aux salons d’esthétique, c’est un fait. C’est ainsi que, dés les premiers rayons de soleil, elle court chez Yves Rocher pour se faire épiler les gambettes et ajuster le maillot. Mais ce n’est pas tout, la femme moderne passe aussi chez la manucure/pédicure, pour se faire soigner ses petites mimines asséchées par le froid de l’hiver et embellir ses petits petons, en effaçant toutes traces de corne ou autres durillons provoquées par les dernières bottes de chez Gucci, portées tout l’automne, et ainsi pouvoir se la péter en mules à talon aiguille, avec vernis pastel sur les orteils, en faisant baver toute une caste d’homme…
Mais y’a pas que ça... Le soucis de la femme moderne, c’est qu’elle est un peu comme les hamsters, et pas seulement au niveau du QI : elle accumule des stocks de provisions pour survivre les périodes difficiles. Seulement là où le hamster garde ça dans ses joues, la femme moderne stocke ça dans ses cuisses et dans son fessier, alors bien rebondi. Horreur, ce séant confortable en hiver devient fort inesthétique quand vient l’été. Il convient donc de repasser de la taille 42 à une plus raisonnable taille 38…Et c’est là qu’intervient, non pas le coup de scie, mais le régime ! Et pour le cas du régime, c’est cette fois la presse féminine qui se régale, puisque tous les magazines féminins (ou presque) comment à parler régime dés les numéros d’avril : « perdez 10 kilos en 2 jours », « affinez votre taille en seulement 3 exercices faciles » ou encore « Passez d’une taille 48 à une taille 36 sans vous fatiguer »… Navrant, mais tellement lucratif.
La femme moderne donc, se lance dans une course contre le gras et s’entoure en général de ses copines, si possible d’une plus grosse, pour se redonner courage entre deux cessions de « step » chez Moivng. Tiens à ce propos, vous avez remarqué comment dans chaque groupe de nanas, y’en a toujours une moche, ou grosse ou quelconque ? C’es normal, la femme moderne a besoin d’une amie comme ça, puisque de cette façon, tous les regards se tournent vers elle, la laideur de son amie sublimant sa propre beauté toute relative. Et après on veut dire que les nanas ne sont pas calculatrices ^^
Autre chose à changer, les tenues vestimentaires. En effet, les gros pantalons de cet hiver ne mettent plus la femme moderne en valeur et il n’est pas question de réutiliser l’une des 300 tenues achetée l’été dernier, non mais ho ! La femme moderne a bien plus de goût et recommence donc à feuilleter les derniers magazines de mode pour s’affranchir des nouvelles tendances et pouvoir ainsi dépenser son treizième mois si difficilement économisé en un après midi aux Halles. En dépensant par exemple 120€ dans une paire de sandales, qui ne sont en fait rien de plus qu’une semelle et un bout de ficelle qu’elles utilisent pur se saucissonner le mollet. La mode est strictement la même que l’année dernière mis a part un changement de couleurs, mais la femme moderne ne le voit pas comme ça. Pour elle c’est « un univers entièrement remanié, un moyen d’exprimer le délire visuel du créateur » et tout un tas de conneries qu’elle a appris par cœur en lisant Cosmo ou Elle. Parce que oui, la femme moderne lit, elle se cultive. Bon, c’est plus avec la rubrique potins de Voici qu’avec du Spinoza ou du Nietzsche, mais au moins, elle a des sujets de conversation pour discuter avec ses copines en faisant les magasins : « T’as vu J-Lo n’est plus avec Ben Affkeck » « ouais mais Justin il est trop beauuuuuuuuuuu ! » « Et Britney, il parait qu’elle a déjà fumé un pétard » et c’est parti pour 20 minutes de ricanement hystérique devant les cabines de Zara… La femme moderne, c’est tout un monument…
Bon, récapitulons. On a vu que la femme moderne fait des UV, un régime, se fait tripoter les mains et les pieds et renouvelle sa garde robe en troupeau. Que nous reste t’il à analyser ? Deux choses : son désir soudain de se faire tatouer ou piercer et la destination de ses vacances. Commençons donc par la partie « body art ». Etant donné qu’avoir un tatouage ou un piercing est de plus en plus (à mon grand dam) considéré comme un acte « fashion » par excellence, de plus en plus souvent, la femme moderne se tourne vers cette pratique. Mais attention, elle, elle n’a pas de temps à perdre à se documenter pour choisir le meilleur tatoueur ou pierceur possible, nonnonnon. La femme moderne à la place, rentre dans la boutique de piercing la plus clinquante et demande un piercing au… nombril. Ultra classique, mais en même temps, si Britney en a un, c’est bon signe pour la femme moderne. Question tatouage, elle veut bien se faire tatouer, mais pas pour la vie non plus, la femme moderne n’aime pas le permanent, elle préfère le futile. Et puis, 150€ pour un tatouage qui lui restera toute sa vie, elle trouve ça moins intéressant que la même somme dans une paire de chaussure qu’elle ne portera que pendant une saison… Donc, au lieu d’aller dans un vrai studio de tatouage, elle va voir une esthéticienne « spécialiste » tu tatouage semi permanent (véritable poison puisque l’encre utilisée est à base de plomb, contre de l’encre de Chine pour les vrais tatouages) et se fait faire un petit cœur ou un turc tout mignon dans le genre, en haut de l’aine ou au niveau des reins. Tatouage qu’elle gardera le temps des vacances selon elle, mais qui lui restera en fait probablement jusqu’en janvier suivant, avant de laisser de toutes petites traces…
Dernier point important de la période estivale chez la femme moderne, le choix du lieu de vacances. Pour l’exemple, nous prendrons une célibataire, ou plutôt deux célibataires, deux copines. Ou croyez-vous que ces filles vont aller pour tirer le meilleur profit de leur bronzage intégral, de leurs bikinis hyper sexy, de leurs micro jupes et de leurs chaussures à talon faisant passer les modèles portés par les actrices pornos pour des baskets à scratch en comparaison ? Au bord de la mer bien évidemment ! Si possible avec une boite de nuit à proximité, histoire d’aller chauffer tous les mecs présents avec quelques pas de danse bien sexuels… Et ce que préfère la femme moderne, c’est les clubs. En effet, rien à faire, le staff du club s’occupe de tout. Et puis en général l’animateur du groupe de sport est super bien gaulé et la femme moderne est présente à tous les cours, quitte même à feindre la noyade dans le petit bain pour se faire secourir. Aaaah c’est beau les vacances… Puis la femme moderne revient chez elle, l’été passé, et se réunit avec toutes ses copines et commence le tournoi de « celle qui a passé les meilleures vacances ».
Au secours...