M. Val avait comparu les 7 et 8 février devant la 17e chambre du tribunal correctionnel, présidée pour l'occasion par Jean-Claude Magendie, en raison des poursuites engagées contre lui par la Grande Mosquée de Paris (GMP) et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).
Ces deux associations, parties civiles, à laquelle s'est jointe la Ligue Islamique mondiale, reprochent au journal d'avoir publié trois caricatures qui, selon elles, constituent une "injure stigmatisant un groupe de personnes à raison de sa religion", délit passible d'une peine maximale de six mois d'emprisonnement et de 22.500 euros d'amende.
Lors de l'audience, la représentante du parquet, Anne de Fontette, a requis la relaxe, à la grande satisfaction de Charlie Hebdo qui, à l'occasion de ce procès qu'il voulait symbolique de la défense de la liberté d'expression, a fait défiler de nombreux témoins à la barre, dont François Bayrou, candidat UDF à la présidence de la République et François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste (PS).
A la surprise générale, le ministre de l'Intérieur et des cultes, candidat UMP à la présidentielle, Nicolas Sarkozy, avait également apporté son soutien au journal, affirmant, dans un courrier lu par l'un des avocats de la défense, Me George Kiejman, préférer "l'excès de caricature à l'absence de caricature".
AFP