Darkness Incorporated
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 Confessions d'un tueur à gage économique

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Duckula
Daemon minor
Duckula


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MessageSujet: Confessions d'un tueur à gage économique   Confessions d'un tueur à gage économique EmptyDim 30 Oct - 6:00

Retranscription d’une interview de John Perkins, un ancien membre respecté de la communauté bancaire. Dans son livre « confession of an economic hit man » (confessions d’un tueur à gages économique ) il décrit comment, en tant que professionnel très bien payé, il a aidé les Etats-Unis à extorquer des milliards de dollars aux pays pauvres à travers le monde en leur prêtant plus d’argent qu’ils ne pouvaient rembourser pour ensuite prendre le contrôle de leurs économies.

Democracy Now ! , 9 novembre 2004.

Il y a 20 ans, Perkins a commencé à écrire un livre intitulé « la Conscience d’un Tueur à gage Economique »

Perkins écrit, « le livre à l’origine était dédié aux présidents de deux pays, des hommes qui avaient été mes clients et que j’ai respecté et que je tenais en estime - Jaime Roldos, président de l’Equateur, et Omar Torrijos, président du Panama. Les deux sont morts dans des crashs d’avion. Leurs morts n’était pas accidentelles. Ils ont été assassinés parce qu’ils s’opposaient à l’alliance entre les dirigeants des multinationales, les gouvernement et les banques dont l’objectif est de construire l’Empire Global. Nous, les tueurs à gages économiques, n’avons pas réussi à retourner Roldos et Torrijos, alors un autre type de tueurs à gages, les chacals de la CIA, qui étaient toujours dans notre sillage, sont entrés en scène. »

John Perkins écrit aussi : « on m’a convaincu de ne pas écrire le livre. Je l’ai commencé quatre fois au cours des vingt dernières années. A chaque fois, ma décision était motivée par des événements mondiaux : l’invasion du Panama par les Etats-Unis en 1980, la première Guerre du Golfe, la Somalie, et la montée d’Oussama Ben Laden. Cependant, des menaces et des pots de vin m’ont toujours convaincu de m’arrêter. »

Perkins a finalement publié son livre intitulé « Confessions of an economic hit man » [confession d’un tueur à gages économique]. Il est avec nous dans les studios.


AMY GOODMAN : Nous sommes avec John Perkins. Bienvenu à « Democracy Now » [titre de l’émission - NDT]

JOHN PERKINS : Merci, Amy. Je suis heureux d’être avec vous.

AG : Et nous sommes heureux de vous recevoir. Bien, expliquez-nous ce terme « tueur à gages économique », comme vous dites.

JP : En gros, nous étions formés et notre travail consistait à construire l’empire américain. De créer des situations où le maximum de ressources étaient drainées vers ce pays, vers nos multinationales, notre gouvernement, et nous avons été très efficaces. Nous avons construit le plus grand empire de l’histoire du monde. Et nous l’avons fait au cours des 50 ans qui ont suivi la deuxième guerre mondiale, avec peu de moyens militaires en réalité. En de rares occasions, comme en Irak, les militaires interviennent mais uniquement en dernier recours. Cet empire, contrairement à tout autre empire de l’histoire du monde, a été crée d’abord par la manipulation économique, par la fraude, par la corruption de personnes avec notre mode de vie, et à travers les tueurs à gages économiques. J’en faisais partie.

AG : Et comment en êtes-vous arrivé là ? Pour qui avez-vous travaillé ?

JP : J’ai été recruté lorsque j’étais encore étudiant dans une école de commerce, à la fin des années 60, par l’Agence de Sécurité Nationale [NSA - acronyme anglais, NDT], la plus grande et la moins connue des agences d’espionnage du pays. A la fin, j’ai travaillé pour des compagnies privées. Le premier tueur à gage économique était Kermit Roosevelt, dans les années 50, le petit-fils de Teddy [président des Etats-Unis - NDT] , qui renversa le gouvernement Iranien, un gouvernement démocratiquement élu, le gouvernement de Mossadegh qui avait été désigné « homme de l’année » par le magazine Time. Il a réussi à le faire sans verser de sang - enfin, il y en a eu un peu, mais sans intervention militaire, juste en dépensant des millions de dollars et en remplaçant Mossadegh par le Chah d’Iran. A ce stade, nous avons compris que l’idée d’un tueur à gages économique était une très bonne idée. Nous n’avions plus à nous préoccuper d’un risque de conflit armé avec la Russie en opérant ainsi. Le problème était que Roosevelt était un agent de la CIA. Il était donc un employé du gouvernement. S’il avait été découvert, nous aurions eu de gros ennuis. Cela aurait été très embarrassant. Alors la décision a été prise de faire appel à des organisations comme la CIA et la NSA pour recruter des tueurs à gages économiques comme moi et nous faire travailler pour des sociétés privées, des sociétés de conseil, de construction. Ainsi, si on se faisait prendre, il n’y avait aucun lien avec le gouvernement.

AG : D’accord. Pour qui avez-vous travaillé ?

JP : Et bien, le compagnie pour laquelle je travaillais s’appelait Chas. T. Main à Boston, Massachusetts. Nous avions environ 2000 employés, et je suis devenu leur économiste en chef. J’avais 50 personnes sous mes ordres. Mais mon véritable job était de conclure des affaires. J’accordais des prêts à des pays, des prêts énormes, qu’ils ne pouvaient pas rembourser. Une des clauses du prêt - disons 1 milliard de dollars pour un pays comme l’Indonésie ou l’Equateur - était que le pays devait retourner 90% du prêt à des compagnies états-uniennes, pour reconstruire des infrastructures, des compagnies comme Halliburton ou Bechtel. Ce sont de grosses compagnies. Ces compagnies ensuite construisaient des réseaux électriques ou des ports ou des autoroutes qui ne servaient qu’aux quelques familles les plus riches de ces pays. Les pauvres de ces pays se retrouvaient en fin de compte avec une dette incroyable qu’ils ne pouvaient absolument pas payer. Un pays aujourd’hui comme l’Equateur consacre 50% de son budget national juste pour rembourser sa dette. Et il ne peut pas le faire. Ainsi nous les tenons à la gorge. Si nous avons besoin de plus de pétrole, nous allons voir l’Equateur et nous leur disons, « Bon, vous ne pouvez pas nous rembourser, alors donnez à nos compagnies les forêts d’Amazonie qui regorgent de pétrole. » C’est ce que nous faisons aujourd’hui et nous détruisons les forêts amazoniennes, obligeant l’Equateur à nous les donner à cause de cette dette. Ainsi, nous accordons ce gros prêt, et la majeure partie revient aux Etats-Unis. Le pays se retrouve avec une dette plus d’énormes intérêts et il devient notre serviteur, notre esclave. C’est un empire. Ca marche comme ça. C’est un énorme empire. Qui a eu beaucoup de succès.

AG : (...) Vous dites que vous avez longtemps retardé l’écriture de ce livre pour cause de pots de vin et d’autres raisons. Que voulez-vous dire par là ? Qui a tenté de vous acheter ou quels sont les pots de vin que vous avez acceptés ?

JP : Et bien, dans les années 90, j’ai empoché un demi million de dollars pour en pas écrire le livre.

AG : De qui ?

JP : D’une grosse société de construction.

AG : Laquelle ?

JP : C’était la compagnie Stoner-Webster. Légalement, ce n’était pas un pot de vin. J’étais payé comme consultant. C’était tout à fait légal. Mais je n’avais pas de travail, en réalité. Il était entendu, comme je l’explique dans mon livre, que je n’aurais en réalité pas grand chose à faire si j’acceptais cet argent en tant que consultant, alors qu’ils savaient que j’étais en train d’écrire le livre qui, à l’époque, devait s’intituler « la conscience d’un tueur à gage économique ». Il faut dire que c’est une histoire extraordinaire, c’est presque du James Bond.

AG : En tous cas, c’est l’impression que l’on en retire à la lecture du livre

JP : Oui, et ça l’était réellement, vous savez. Lorsque la NSA m’a recruté, ils m’ont fait passer au détecteur de mensonges pendant une journée entière. Ils ont découvert toutes mes faiblesses et m’ont immédiatement séduit. Ils ont utilisé les drogues les plus puissantes de notre culture, le sexe, le pouvoir et l’argent, pour me soumettre. Je venais d’une très vieille famille de la Nouvelle Angleterre, Calviniste, fortement imprégéé de valeurs morales. Vous savez, je crois que je suis plutôt quelqu’un de bien, et je crois que mon histoire montre réellement comment ce système et ses puissantes drogues comme le sexe, l’argent et le pouvoir peuvent exercer une séduction, parce que j’ai été réellement séduit. Et si je n’avais pas mené moi-même cette vie de tueur à gages économique, je crois que j’aurais eu du mal à croire que quelqu’un puisse faire de telles choses. Et c’est la raison pour laquelle j’ai écrit ce livre, parce que notre pays a vraiment besoin de comprendre. Si les gens de ce pays comprenaient la nature réelle de notre politique étrangère, la nature réelle de notre aide à l’étranger, comment fonctionnent les multinationales, où passe l’argent de nos impôts, je sais qu’ils demanderaient que cela change.

AG : Dans votre livre, vous expliquez comment vous avez participé à la mise en place d’un plan secret destiné à rapatrier des milliards de dollars du pétrole Saoudien vers les Etats-Unis, ce qui a renforcé les liens entre le régime Saoudien et les administrations successives US.

JP : Oui, c’était une époque fascinante. Je me souviens bien, vous étiez probablement trop jeune pour vous en souvenir, mais je me souviens au début des années 70 comment l’OPEP exerçait son pouvoir pour réduire la fourniture de pétrole. Nous avions des files de voitures devant les pompes à essence. Le pays avait peur d’une nouvelle crise comme celle de 1929, une récession. Et ceci était inacceptable. Alors le Département du Trésor m’a embauché avec quelques autres tueurs à gages économiques. Nous sommes allés en Arabie Saoudite.

AG : On vous appelle réellement des tueurs à gages économiques ?

JP : Oui, c’est comme ça que nous nous appellons. Officiellement, j’étais un économiste en chef. Mais nous nous appelions les tueurs à gage économiques. C’était de l’ironie. C’était pour dire que personne ne nous croirait si nous le disions, vous comprenez ? Alors nous sommes allés en Arabie Saoudite au début des années 70. Nous savions que l’Arabie Saoudite était la clé de notre indépendance énergétique, ou le moyen de contrôler la situation. Et nous avons donc monté cet accord où la Maison Royale Saoudienne était d’accord pour nous envoyer la majeure partie de leurs petro-dollars, et les investir aux Etats-Unis. Le Département du Trésor utiliserait les intérêts de ces investissements pour engager des compagnies US pour reconstruire de nouvelles villes en Arabie Saoudite, de nouvelles infrastructures, et c’est que nous avons fait. Et la Maison Royale garantirait le prix du pétrole dans des limites acceptables pour nous, chose qu’ils ont fait pendant tout ce temps. En échange, nous assurions leur maintien au pouvoir tant qu’ils respecteraient l’accord, ce que nous avons fait, et c’est une des raisons pour lesquelles nous sommes entrés en guerre en Irak. En Irak, nous avons essayé la même politique avec Saddam Hussein, mais Saddam n’a pas marché dans la combine. Lorsque les tueurs à gages économiques échouent, l’étape suivante est d’envoyer ce que nous appelons les chacals de la CIA, à savoir des personnes qui tentent de fomenter un coup d’état ou une révolution. Si ça ne marche pas, ils recourent aux assassinats, ou ils essaient. Dans le cas de l’Irak, ils n’ont pas réussi à atteindre Saddam Hussein. Ses gardes du corps étaient trop efficaces. Il avait des sosies. Ils n’ont pas réussi à l’atteindre. Alors la troisième ligne de défense, si les tueurs à gages économiques échouent et si les chacals échouent, c’est d’y envoyer des jeunes hommes et des jeunes femmes pour tuer et se faire tuer. Ce qui est évidemment en train de se passer en Irak.

AG : Pouvez-vous nous expliquer comment est mort Torrijos ?

JP : Omar Torrijos, le président du Panama, avait signé un accord sur le Canal du Panama avec Carter. Vous savez que cet accord n’a été approuvé par le Congrès que par une majorité d’une seule voix. C’était un sujet très controversée. Puis Torrijos est allé de l’avant et a commencé à négocier avec les Japonais la construction d’un nouveau canal. Les Japonais voulaient financer et construire un nouveau canal au Panama. Torrijos leur en a parlé, ce qui n’a pas plus du tout à Bechtel Corporation, dont le président était George Schultz, et son conseiller principal était Casper Weinberger. Lorsque Carter a été viré (et il serait intéressant de raconter comment il a été effectivement viré), lorsqu’il a perdu les élections, et que Reagan est arrivé au pouvoir, Schultz est devenu Secrétaire d’Etat et Weinberger est devenu Secrétaire à la Défense et ils étaient très en colère contre Torrijos. Ils ont essayé de l’amener à renégocier le traité du Canal et de laisser tomber les japonais. Il a platement refusé. C’était un homme de principes. Il avait ses défauts, mais c’était un homme de principes. C’était un homme étonnant. Puis il est mort dans un crash d’avion, un magnétophone relié à une bombe avait été placé dans l’appareil. J’y étais. J’avais travaillé avec lui. Je savais que nous, les tueurs à gages économiques, avions échoué. Je savais que les chacals avaient été appelés. Puis son avion a explosé avec un magnétophone piégé. Il ne fait aucun doute pour moi que c’était un travail de la CIA. De nombreux enquêteurs latino-américains sont arrivés à la même conclusion. Bien sûr, nous n’en avons jamais entendu parler chez nous.

AG : Et quand avez-vous changé d’idées ?

JP : J’ai toujours eu un sentiment de culpabilité, depuis le début, mais j’étais séduit. Le pouvoir, le sexe, l’argent exerçaient une forte attirance sur moi. Et bien sûr, je faisais des choses pour lesquelles j’étais félicité. J’étais un économiste en chef. Je faisais des choses qui plaisaient à des gens comme Robert McNamara, et ainsi de suite.

AG : Quels étaient vos relations avec la Banque Mondiale ?

JP : Je travaillais en très étroite collaboration avec la Banque Mondiale. La Banque Mondiale fournit la majeure partie de l’argent utilisé par les tueurs à gages économiques, ainsi que le FMI. Mais après les attentats du 11 Septembre, j’ai changé. Je savais que je devais raconter l’histoire parce que les événements du 11 septembre sont le résultat direct du travail des tueurs à gages économiques. Et la seule manière pour retrouver la sécurité dans ce pays et retrouver une conscience tranquille serait d’utiliser ces mécanismes que nous avons mis en place pour apporter des changements positifs à travers le monde. Je crois réellement que nous pouvons le faire. Je crois que la Banque Mondiale et d’autres institutions peuvent être changées et être amenées à faire ce qu’elles sont censées faire, qui est de reconstruire les zones dévastées de la planète. Aider, aider réellement les pauvres. 24 000 personnes meurent de faim chaque jour. Nous pouvons changer cela.


Source : www.legrandsoir.info
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Loki
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MessageSujet: Re: Confessions d'un tueur à gage économique   Confessions d'un tueur à gage économique EmptyDim 30 Oct - 14:40

Quelques informations complémentaires sur le livre de John Perkins trouvées sur le blog suivant :


http://www.recit.net/article.php3?id_article=338


Confessions d’un Tueur A Gages Economique

Par John Perkins

Tente de 600 - le 30 janvier - John Perkins, expert repenti qui a passé sa vie au service de la communauté bancaire internationale, dans un long monologue ponctué de vagues d’applaudissements des auditeurs attentifs et débordant de reconnaissance, explique comment il a travaillé à l’établissement de l’empire nord-américain au dépend des pays « pauvres », riches de ressources naturelles. Il présente son livre « Confessions of an economic hitman », dont j’ai retrouvé la préface et le prologue sur Internet (www.johnperkins.org , [url]www.dreamchange.org [/url])

Préface (traduit de l’anglais par Catherine Palmowski)

Les “tueurs à gages économiques” ou TAGEs sont des professionnels grassement payés qui escroquent des pays partout dans le monde de trillions de dollars. Ils canalisent l’argent de la Banque Mondiale, de l’Agence Américaine Pour le Développement International, et autres agences d’aide internationales vers les coffres de grosses multinationales ou de quelques familles richissimes qui contrôlent les ressources naturelles de la planète. Les outils dont ils se servent, sont entre autres les rapports financiers frauduleux, les élections truquées, les pots de vin, l’extorsion, le sexe et le meurtre. Ils jouent à un jeu vieux comme le monde, mais qui avec la mondialisation a pris une nouvelle et terrifiante dimension.

Je le sais d’autant mieux que j’ai été un de ces tueurs à gages économiques.

J’ai écrit cela en 1982 en introduction à un livre dont le titre était La conscience d’un tueur à gages économique. Le livre était dédicacé aux présidents de deux pays, des hommes qui avaient été mes clients, que je respectais et considérais comme des âmes sœurs -Jaime Roldós, président de l’Equateur et Omar Torrijos, président du Panama. Tout deux sont morts dans des accidents spectaculaires. Leurs morts n’étaient pas accidentels. Ils furent assassinés parce qu’ils s’opposaient à cette fraternité de chefs d’entreprise, de gouvernements et de banquiers dont l’objectif est l’empire globale. Et comme nous, les tueurs à gages économiques avions échoués dans nos tentatives de les convaincre, ce sont les chacals appointés par la CIA (qui étaient toujours là dans l’ombre derrière nous) qui ont pris la relève.

On m’a convaincu d’interrompre la rédaction de mon livre. Je l’ai repris à quatre reprises pendant les vingt ans qui ont suivi. A chaque fois, ma décision de le reprendre, m’a été dictée par des évènements de l’actualité internationale, l’invasion du Panama par les USA en 1980, la première guerre du golf, la Somalie et l’ascension de Osama bin Laden. Toutefois, à chaque fois, j’ai été persuadé de l’interrompre soit par des menaces ou des pots de vin.

En 2003, le président d’une grande maison d’édition qui appartient à une puissante entreprise internationale lut une ébauche de ce qui entre temps était devenu Les confessions d’un tueur à gages économique. Il décrivit l’ouvrage comme « une histoire fascinante qui méritait d’être racontée ». Puis il sourit tristement, secoua la tête et me dit que les gros bonnets du siège s’opposeraient à sa parution et qu’il ne pouvait donc se permettre de le publier. Il me conseilla d’en faire un roman. « Nous pourrions alors vous commercialiser comme un romancier dans le genre de John Le Carre ou Graham Greene. »

Mais ce n’est pas de la fiction, c’est la véritable histoire de ma vie. Un éditeur plus courageux qui n’appartient pas à une multinationale a consenti à m’aider à la raconter.

Il faut que cette histoire soit racontée. Nous vivons à une époque de crise terrible, mais aussi de d’opportunités immenses. L’histoire de ce tueur à gages économique raconte comment nous en sommes arrivée là où nous sommes et pourquoi nous sommes actuellement confrontés à des crises qui semblent insurmontables. Cette histoire doit être racontée, parce que ce n’est qu’en comprenant nos erreurs passées que nous serons en mesure de profiter des opportunités futures, parce que le 11 septembre a eu lieu, ainsi que la seconde guerre d’Irak, parce que aux 3000 personnes qui sont mortes le 11 Septembre des mains des terroristes, il faut ajouter les quelques vingt quatre mille qui sont mortes de faim ou de causes imputables à la faim. En fait, vingt quatre mille personnes meurent tous les jours parce qu’ils sont privés de la nourriture nécessaire à les maintenir en vie. Plus important encore, cette histoire doit être racontée parce que aujourd’hui pour la première fois dans l’histoire, une nation a la capacité, l’agent et le pouvoir de changer tout cela. C’est la nation où je suis né, celle que j’ai servi en tant que tueur à gages économique : les Etats-Unis D’Amérique.

Vous pouvez télécharger l'ensemble de la préface sur le blog dont j'ai indiqué l'adresse plus haut.
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Arkhenemy
Eminence noire
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MessageSujet: Re: Confessions d'un tueur à gage économique   Confessions d'un tueur à gage économique EmptyMar 8 Nov - 21:17

A mon avis c'est de la fable contre-culturelle (tous les éléments du héros repenti puis rebelle y sont), il n'y a qu'à regarder la bibliographie de Mr Perkins pour voir qu'il donne dans le new-age religieux (shamanisme, boudhisme, christianisme), depuis pas mal de temps. Ses propos ne révèlent rien de nouveau, les Etats à défaut de guerre réelle font usage de la guerre financière, la pensée contre-culturelle croit depuis toujours qu'elle va "révolutionner" le monde en sortant des romans "révélateurs" du Mal incarné par l'impérialisme américain. Si ça peut leur faire un bouquin de plage, pourquoi pas, mais depuis le temps qu'il en sort, il y aurait du y avoir une énorme révolution politique! Twisted Evil
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Duckula
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MessageSujet: Re: Confessions d'un tueur à gage économique   Confessions d'un tueur à gage économique EmptyDim 29 Jan - 6:45

Ah il y'avait des réponses... [je n'avais pas mis une palme ici depuis bien longtemps Sleep ]

Plutôt romance que fable, car si le concept est éprouvé il n'en est pas moins un témoignage à vif. Que son auteur ai basculé dans une idéalité de façade bercée de facilité propre à la contre-culture américaine (et un peu française aussi) est une chose que ces faits aient réellement existés en est une autre. On ne peut temporiser le caractère abject d'un évènement de par sa redondance ou celui qui la conte (puisque c'est une fable...).

Ce qui est amusant avec un brin de recul c'est de voir qu'en finalité les chantres de la contre-culture et leurs adversaires, aussi bien outre-atlantique que dans notre hexagone, se ressemblent énormément et que la transition d’une orientation de l’esprit à une autre se fait avec d’autant plus de facilité qu’elles sont représentées par des individus ayant au moins en commun la même volonté maladive de se placer en marge des peuples dans une position naturellement élitiste en général et volontiers moralisatrice en particulier (bien que la moralisation lorsqu’elle est dans un allant progressiste n’est pas une vaine chose lorsqu’elle a pour but un réveil des consciences). Leur intelligentsia (péjorativement parlant) et leur icônes sont tout aussi horripilantes de contradictions lorsqu’on observe leur positionnements en rapport à l’aura de leurs paroles. Le piège se referme est l’on est ainsi obligé de choisir entre une bien pensance sanctifiant, par exemple, toute violence comme expression légitime revendicative et une pensée réactionnaire, de plus en plus en vogue, cantonnant toute réflexion anti-capitaliste comme un oripeau d’une alliance fantasmée rouge-brune anti-occidentale et un corollaire obligatoire de la contre-culture molle. Pourtant d’autres choix sont possibles… Il y’a des causes justes mais ayant de médiocres ou inappropriés avocats. La recherche d’une alternative raisonnée au capitalisme en est une. Si un certain type d’alter mondialisme est le fruit de bobos cherchant eux-même à s’élever aussi bien dans un espace social commun qu’au sein de leur propre microcosme tel est leur souci, s’ils se voient rattrapés malgré eux (ou avec un assentiment feint) par l’adoption d’un mode de vie hypocrite leur faisant feindre à eux et leur auditoire qu’ils sont les gardiens de l’anti-conformiste alors que c’est tout le contraire et qu’ils encouragent par leur incurie les beaux jours des fascistes de tout poil. Bref quel que soit le rapporteur de cet état de fait l’essentiel en est le contenu.
Je déborde…
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